De nombreuses formes d’art existant en Birmanie sont liées au bouddhisme. Ainsi, la créativité des rois qui s’y sont succédés et du peuple s’est particulièrement consacrée sur l’édification de stûpas, de temples, de pagodes et de sur les fresques murales. Alors que les supériorités égyptiennes préparaient leur survie dans l’au-delà en représentant des divinités dans leurs arts, les Birmans, eux, tentaient d’accumuler des mérites en attendant le karma. Il faut, cependant, noter que cela ne signifie en aucun cas que les Birmans s’intéressent aux trésors matériels. D’ailleurs, il convient de souligner que les choses témoignant des reliques du Bouddha constituent les seules richesses dignes d’intérêt pour eux. De plus, le bouddhisme inculque à ses adeptes le renoncement qui est l’une des valeurs fondamentales de cette religion et qu’en théorie, le matériel n’a aucun sens. Parmi les endroits ne pas manquer lors d’un séjour en Birmanie figure la vallée de 2 000 temples à Bagan, un vaste site archéologique bouddhique dans la plaine centrale du pays.
Les marionnettes birmanes
En dehors des œuvres artistiques, en particulier l’architecture qui doit se conformer à des codes imposés par la symbolique de bouddha, Myanmar dispose d’autres formes d’arts où les artistes peuvent laisser libre court à leur imagination. C’est le cas par exemple du travail du bois qui est un art populaire ayant donné naissance à des marionnettes ainsi qu’à des statuaires. Ces derniers offrent, en effet, l’occasion d’exprimer en toute liberté la matérialisation du monde des esprits.
Étant la forme la plus animée de l’art birman, le spectacle de marionnettes ne manque pas de séduire petits et grands qui réalisent des séjours en Birmanie dans le cadre d’un voyage culturel. À noter que cet art, faisant appel à un marionnettiste, des chanteurs et des musiciens, a connu son apogée à la fin du XVIIIe siècle dans l’ancienne capitale royale Mandalay. Les personnages en bois, manipulés par une dizaine de fils, sont richement vêtus. Ils sont, en règle générale, constitués d’un roi et sa cour, d’un ermite, d’un couple de vieillards, deux clowns, un paysan et deux nat (esprit), dont l’un est bénéfique et l’autre maléfique.
La musique birmane
Entouré par de nombreux pays, dont la Chine, la Thaïlande, la Cambodge, l’Inde et l’Indonésie, Myanmar dispos d’une culture musicale métissée qui était à l’origine une musique de cour. Celle-ci se base principalement sur la percussion. Elle se distingue de la musique folklorique d’Asie du Sud-est par des changements soudains de mélodie et de rythme, mais aussi de timbre et de texture. Quant aux paroles, celles-ci évoquent le récit indien des jataka ou du Ramayana, des histoires émanant de la vie de Bouddha.
La musique traditionnelle birmane est généralement jouée par sept à dix musiciens. Elle inclut des instruments à vent tels que des gongs, la harpe à 13 cordes, le xylophone, une flute en bambou et un luth en peau de crocodile ainsi qu’une grosse caisse. En outre, séjourner en Birmanie est une opportunité d’assister à un spectacle de musique folklorique. Les visiteurs constateront que les instruments traditionnels cités précédemment sont accompagnés par des instruments en provenance de l’occident comme le violon, la guitare ou encore l’accordéon.