Si les obstacles ne manquent pas dans le monde éducatif, ici et là, les nouvelles technologies et les approches innovantes prennent le pas sur les méthodes traditionnelles de l’enseignement. Comment repense-t-on l’éducation aux quatre coins du monde ? Pour cadrer avec la modernisation de nos industries, les élèves doivent être au fait de la technologie pour être prêts à trouver leur place sur le marché de l’emploi version 21e siècle. L’école les y prépare-t-ils ? La réponse dans ce tour d’horizon…
L’Australie : l’élite technologique de demain
Sheldon College, Brisbane, dans l’est de l’Australie. Cet établissement qui jouit d’une certaine notoriété mondiale accueille des enfants âgés de 15 mois à 12 ans dans le cadre d’un programme axé sur l’innovation et organisé autour d’un pôle à la pointe de la technologie baptisé LINQ Precinct. L’objectif est clair : familiariser les enfants depuis leur plus jeune âge avec les fulgurances technologiques pour leur permettre d’intégrer très tôt les opportunités offertes par les outils informatiques et technologiques. Aussi décomplexé qu’ambitieux, ce programme vise à former l’élite technologique de l’Australie. Les classes comptent du mobilier informatique scolaire dernier cri et les enseignants suivent des formations pointues pour monter en compétence en la matière.
Brésil : bousculer la morosité académique ambiante
Cap à présent sur le Brésil dont le système éducatif peine toujours autant à remplir sa mission. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier rapport de l’OCDE qui classe le pays du Football au 60e rang sur 75 en matière de qualité de l’éducation publique. Toutefois, plusieurs projets innovants devraient changer la donne à court terme. Au collège Chico Anysio de Rio de Janeiro, de nouvelles méthodes pédagogiques sont régulièrement testées avec des résultats encourageants : décloisonnement des classes, liberté des élèves depuis un très jeune âge et flexibilité horaire sont testés dans 4 écoles de la ville.
Royaume-Uni : les travaux de Graham Brown-Martin
Fondateur du think tank « Apprendre sans Frontières », Brown-Martin est à l’avant-garde de l’innovation scolaire outre-manche. « Nous devons repenser l’éducation car nous n’avons plus besoin d’autant d’ouvriers et d’employés de bureau qu’avant. Maintenant, il nous faut des innovateurs créatifs », explique-t-il. Pour ce faire, Graham propose de revoir les manières d’évaluation des élèves en désacralisant le contrôle continu dans sa forme actuelle. D’un autre côté, il réfute l’idée que l’école de demain serait une école sans professeurs. « C’est une idée horrible. Enseigner, ce n’est pas juste transmettre un savoir, c’est également guider, conseiller, encourage ». Automatiser l’humain dans l’école de demain n’est donc pas à l’ordre du jour, même si certaines firmes technologiques expérimentent des tableaux interactifs programmés pour lancer des cours en fonction des heures et des dates.